Dans les temps anciens, il arrivait généralement que soit une armée enveloppait l'autre, soit elle bloquait complètement son chemin de retraite en attaquant son arrière ou son flanc après que sa propre cavalerie ait vaincu la cavalerie ennemie. Ainsi, si le côté encerclé perdait, il était complètement abattu, comme cela s'est produit à Cannes.
Étant donné qu'à l'époque médiévale la différence entre les branches de combat était profondément floue, qu'il n'y avait pas de cavalerie ou d'infanterie réelle, la bataille consistait en un affrontement direct et frontal entre l'ensemble des forces opposées, le chemin de la retraite étant claire. En cas de défaite, les perdants s'enfuirent, tandis que le commandant vainqueur manquait de l'autorité effective pour ordonner à ses troupes de poursuivre l'ennemi.
De plus, les hommes se sont battus non pas pour tuer l'ennemi, mais pour le capturer vivant, dans l'espoir d'obtenir une belle rançon. Cette inclination, note Hans Delbruck, affaiblit considérablement l'esprit guerrier, qui doit rester sur place pour anéantir l'ennemi. Le même historien militaire renommé note qu'il n'avait pas encore trouvé d'exemple de bataille médiévale où un camp a délibérément détaché un escadron afin qu'il puisse lancer une attaque surprise après le début de la bataille. C'est le seul cas imaginable où le chemin de retraite d'une armée est bloqué, conduisant ainsi à son anéantissement total. En l'absence d'un tel scénario, les batailles médiévales étaient essentiellement limitées en effusion de sang.